Manifestastion de solidarité avec la grève générale en Grèce, Bruxelles 20/05/2010

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Le communiqué de presse

EN below

Manifestation de solidarité avec le peuple grec à Bruxelles

Protestation devant le Conseil et la Commission Européenne, la Représentation Permanente Grecque , la Fédération Européenne des Banquiers et le lobby des produits dérivés

En imposant des mesures d’austérité injustes à plusieurs pays européens, l’UE et le FMI prennent clairement le parti des banquiers qui, même après leurs plantureux bonus de plusieurs milliards d’euros, exigent encore et toujours leur livre de chair. Rappelons aujourd’hui à l’UE et au FMI que l’Europe c’est d’abord des travailleurs et non des banquiers, des spéculateurs ou des escrocs.

Plusieurs actions sont organisées aujourd’hui à Bruxelles et partout en Europe en solidarité avec les travailleurs grecs qui, au travers d’une grève générale, s’élèvent contre des mesures draconiennes sans précédent visant à faire payer à la majorité la crise initiée par une minorité.

La crise a été provoquée par les banques et les fonds spéculatifs, pas par les retraités grecs. Elle a été provoquée par les multinationales, pas par les infirmières portugaises. Elle a été provoquée par les marchés, pas par les étudiants espagnols. L’élite, par des choix conscients, a privilégié une rentabilité à court terme aux dépens de la stabilité du système. 20 Milliards d’euros sont toujours dus à l’état grec par à peine 8,000 personnes et sociétés, reconnues coupables de fraude fiscale.

Les états européens ont rencontré des problèmes de déficit budgétaire parce qu’ils ont renfloué des banques privées, et non parce qu’ils auraient surpayé des travailleurs grecs ou leur auraient accordé trop d’avantages sociaux. Alors qu’elle rentrait dans la crise, la Grèce avait possédait un des systèmes de protection sociale les plus faibles d’Europe. Du prix du pain au loyer, le coût de la vie explose alors que les salaires chutent et les emplois disparaissent. En dépit du cliché largement répandu, le nombre d’heures de travail moyen par salarié en Grèce est parmi les plus élevés d’Europe (données OCDE), alors que les heures supplémentaires restent souvent impayées.

Comme les centaines de milliers de grévistes aujourd’hui en Grèce, nous affirmons que les mesures d’austérité brutales UE/FMI ne sont PAS la solution mais ne feront qu’aggraver la crise ! Réduire les dépenses publiques, remettre en cause les acquis sociaux et appauvrir la majorité, ne peut qu’amplifier le phénomène de récession.

Sacrifier la cohésion sociale à l’appétit des marchés est un crime contre la démocratie . Les peuples grec, portugais ou espagnol n’ont pas fait de tels choix. Il se peut que les marchés le souhaitent ; il se peut même qu’ils l’exigent, mais rappelons nous qu’il n’existe aucun mandat démocratique pour cela.

Déjà, les vautours des marchés tournent au dessus de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et de l’Irlande. Là comme ailleurs, l’Etat-providence est la cible de soi-disant « réformes nécessaires ». Ces attaques doivent stopper en Grèce avant de s’étendre à toute l’Europe. De Bruxelles à Athènes, nous marchons, protestons et défilons pacifiquement contre les plans UE/FMI. Mais, même si nous marchons en paix, que les marchés et les politiciens ne se méprennent pas : nous sommes en colère, plus en colère encore que ce que nous n’avons jamais été.

- Ne touchez pas aux droits sociaux et au droit du travail !
- Faites payer la crise aux banques !
- Le programme FMI – UE n’est pas la seule option ! C’est un désastre social !
- Endiguez la contagion de « solutions » similaires à d’autres pays !

Declarations d'appui:
Gauche Unitaire Européenne / Nordic Green Left
Oikologoi Prasinoi (Parti Vert Grec)- Michalis Tremopoulos, MEP

Couverture de la manifestation dans la presse:
Belgique
Le Soir
De Wereld Morgen
Brusselnieuws

France
Le Monde

Cuba
Prensa Latina

Grèce
TVXS
Ελευθεροτυπία
Ναυτεμπορική
Καθημερινή
Express
Αδέσμευτος

English text below:


CAN'T PAY! WON'T PAY!

Brussels solidarity demonstration with working people in Greece



Brussels May 20, 2010

12:30 Schuman Roundabout

Protest in front of the European Council and Commission, the Permanent Representation of Greece, the European Banking Federation and the International Swaps and Derivatives Association – Ending in Square de Meeûs

With their plans to impose unfair austerity measures to several European countries, the EU and the IMF are clearly taking the side of the bankers who even after their multi-billion-euro bonuses still demand their pound of flesh. We remind the EU and the IMF today that Europe is the working people, not the bankers, speculators and crooks.

Actions today have been organised in Brussels and across Europe in solidarity with working families in Greece, who are mounting a general strike against unprecedented, draconian measures intended to make the many pay for the crisis of the few.

The crisis was caused by corporate banks and speculative funds, not Greek pensioners. It was caused by the multinational corporations, not Portugese nurses. It was caused by the markets, not Spanish students. Elites consciously made choices that favoured their short-term profitability over systemic stability. €20 billion are still owed today to the Greek State by no more than 8,000 persons and businesses recorded to have committed tax fraud.

European states ran into deficit problems because they bailed out private banks, not because of any supposedly 'overpaid' Greek workers with 'lavish' social benefits. Already going into this crisis, Greece had one of the weakest social safety nets in Europe. From the price of a loaf of bread to renting an apartment, the cost of living soars while wages reduce and jobs disappear. Despite widespread slunder, working hours per capita in Greece are the highest in Europe (OECD stats), while overtime very often remains unpaid.

Like the hundreds of thousands strikers today in Greece, we say that the brutal EU-IMF austerity measures are NOT the solution, but will only make the crisis worse! Cutting spending, dismantling social rights and impoverishing the majority of society will only extend recession.

It is a crime against democracy that governments must now sacrifice social cohesion just to sate the appetite of the markets. People in Greece, Portugal, Spain didn't vote for these cuts. The markets may want them; they may even demand them, but remember: there is no democratic mandate for them.

Already, the market vultures are circling over Spain, Portugal, Italy and Ireland. There, as elsewhere, the welfare state is being the target of so-called 'necessary reforms'. These attacks must be stopped in Greece before they spread across Europe. From Brussels to Athens, we will march, demonstrate and rally peacefully against the EU-IMF plans. But though we march in peace, let the markets and politicians not mistake this for acquiescence. We are angry, angrier than we have been in a long, long time

- Hands off social and employment rights!
- Make the banks pay for the crisis!
- The IMF – Euro zone program is NOT the only option! It’s a social disaster!
- Stop the contagion of similar "solutions" to other countries!