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Thursday, February 6, 2014

Débat au Parlement européen sur le crime de l'Etat à #Farmakonissi, dans la mer Egée

Le Ministre des affaires étrangères grec, Ev. Venizelos, a essayé de éluder les responsabilités du gouvernement grec, lors de son intervention à une session spéciale de la plénière du Parlement européen, concernant le naufrage de Farmakonissi. Venizelos a essayé de présenter les faits comme une "opération de sauvetage" à l'issue tragique due aux mauvaises conditions météorologiques. Il a aussi essayé de se cacher derrière une "enquête judiciaire indépendante" en cours. Il n'a bien entendu pas clarifié si les victimes qui ont perdu leurs femmes et enfants, seront expulsés avant la fin de la enquête.

La Commissaires des affaires intérieures, Cecilia Malmström, a discrètement critiqué Venizelos, en disant que "la Grèce ne respecte pas entièrement les dispositions internationales et européennes en matière de "gestion de l'immigration". Elle a aussi rappelé que les refoulements aux frontières ne sont pas légaux. Elle a par contre évité de mentionner que, lors ces actions illégales sont réalisées par Frontex, il existe un vide juridique absolu.

Le membre du Parlement européen, Kriton Arsenis (ex Pasok) a lu les témoignages des survivants dénonçant que les agents des autorités portuaires avaient l'intention de les noyer et que, uniquement à cause d'une panne de leur bateau, ils ne les ont pas tous laisser mourir. Il a aussi dit qu'un agent portuaire a donné un coup de pied au bâton qu'un syrien avait lancé à un enfant pour se sauver. Kriton Arsenis a enfin dénoncé la responsabilité de tous les gouvernements européens, ainsi que la responsabilité politique de Venizelos dont les ordres convertissent les agents portuaires en bourreaux.

L'Irlandais, Paul Murphy (GUE) a accusé le gouvernement grec et l'Union européenne d'avoir "du sang sur les mains". Il a dit que ces nouveaux morts viennent s'ajouter aux 20.000 victimes de ces 20 dernières années, tués dans leur tentative d'arriver en Europe. Il a aussi dit que cette politique migratoire barbare est le produit d'un système barbare que doit être renversé.

La française, Marie-Christine Vergiat, a dit que la GUE a demandé ce débat, car plusieurs éléments collectés sur place par plusieurs institutions, montrent qu'il s'agit d'une opération de refoulement massif illégal, et non juste une opération de sauvetage comme prétendent les autorités grecques.

Les responsabilités du gouvernement grec ont aussi été soulignées par N. Chryssogelos (Verts), N. Chountis (Syriza) et M. Aggourakis (Parti Communiste). Marilena Koppa (Pasok) a critiqué les propos racistes de N. Dendias (Ministre de l'Ordre public grec) qui a qualifié les immigrés de "citoyens de qualité tragique", alors qu'il s'agit de réfugiés de guerre. M. Giannakou et G. Koumoutsakos (Nouvelles Démocratie) ont défendu le gouvernement.

A la fin de son discours, Venizelos a dit que ses propos représentent tous les autres ministres. Il a aussi assumé la responsabilité pour ses choix erronés, qui ont emmené au Parlement européen des voix comme celles qui l'ont critiqué, en faisant allusion à M. Koppa et K. Arsenis.

Vous pouvez suivre le débat entier ici.


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