Lors des élections du 6 mai, le peuple grec a envoyé un message de résistance à ses oppresseurs Grecs et Européens, en mettant fin à la domination de la vie politique du pays par les sociaux démocrates du PASOK et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Même si les grands média sous contrôle des élites économiques essaient d’interpréter le résultat selon leurs propres intérêts, le message du peuple grec a été clair. C'est le châtiment des deux (ex) grands partis qui soutiennent les mémoranda, dont les résultats électoraux ont atteint leur niveau le plus bas depuis 1974 (après la chute de la dictature des colonels), ainsi que le basculement du peuple vers la gauche et le rejet massif de la politique d’austérité appliquée lors des deux dernières années.
La hausse des pourcentages électoraux des partis de la gauche radicale et communiste avec l‘explosion des pourcentages de SYRIZA, la progression du KKE et le triplement d'ANTARSYA, se traduit par un total de 27% des voix. Il s’agit tout d’abord d’une victoire du peuple grec, qui pendant les deux dernières années a réalisé une lutte sans précédent, en participant à des manifestations massives, en résistant à la violence policière et à la propagande des médias et en établissant des réseaux de solidarité. Cette mobilisation a eu la chance de recevoir une vague internationale extraordinaire de solidarité populaire. Le premier résultat concret de cette victoire c’est que les nouvelles mesures prévues pour juin, qui auraient augmenté la misère sociale, sont actuellement gelées. Les représentants politiques des multinationales européennes ont paniqué devant la première révolte électorale en Europe contre leur politique d’austérité. Nous espérons que la deuxième révolte arrivera bientôt avec le rejet du Pacte d’austérité par le peuple irlandais lors du vote du 31 mai.
Les partis pro-mémoranda (PASOK, ND, DIMAR), malgré leur majorité parlementaire, ne sont pas arrivés à former un nouveau gouvernement-serviteur de la Troïka, puisqu’ils se sont rendu compte qu’un tel gouvernement serait bientôt renversé par le mouvement de résistance.
La nouvelle période électorale en cours est caractérisée par des efforts très poussés de semer la terreur auprès du peuple, tant par la bourgeoisie grecque que par les représentants de l’impérialisme allemand (Mme Merkel, M. Schäuble), français (M. Fabius) et européen (M. Barroso, BCE ). La Chancelière allemande est intervenue de façon très directe auprès des affaires intérieures de la Grèce, avec sa proposition pour un référendum sur l’euro, le G8 a souligné que la Grèce doit appliquer les mémoranda à peine rejetés par le vote du peuple, et les agences de notation continuent de parier sur le dos du peuple grec en baissant la note du pays.
Nous continuons, comme on l’a fait lors des élections du 6 mai, d’appeler les Grecs de Belgique à voter et soutenir encore une fois la gauche, c’est-à-dire SYRIZA, KKE et ANTARSYA. Le but est l’annulation immédiate des prêts et des mémoranda, ainsi qu’une série de mesures pour la redistribution de la richesse et la nationalisation des banques et des secteurs-clefs de l'économie, avec le soutien du peuple dans les rues, les lieux de travail et les grèves.
Nous ne reconnaissons pas le faux dilemme « euro ou chaos ». Si le peuple arrive à avoir un gouvernement qui serve ses intérêts, celui-ci devrait appliquer une politique en accord avec les besoins et les acquis du peuple, et pas en faveur des intérêts de quelques banquiers et eurocrates qui visent à sauver les bénéfices des banques et des multinationales. Etant donné que les institutions européennes et presque tous les autres gouvernements restent dominés par ces intérêts, les partis qui sont en faveur de l’annulation des mémoranda devraient avoir préparé un projet de sortie du pays de la zone euro, au cas où l’autre côté tente d’utiliser l’Euro et la législation européenne, afin d’empêcher le peuple grec de défendre sa dignité. La gauche ne devrait pas pratiquer la politique de l'autruche. Les besoins immédiats du peuple grec ne peuvent pas attendre jusqu'à ce que l’UE, qui a été créée et reste toujours dominée par les banquiers et les industriels, soit transformée en « Europe des peuples ». Bien au contraire, les travailleurs Grecs peuvent montrer l'exemple aux autres peuples, qui sont aussi piégés dans les programmes néolibéraux d’austérité, pour qu'ils se révoltent à leur tour, et renversent les mesures imposées qui touchent les travailleurs et travailleuses dans leur pays.
C’est pour cela que les partis de la gauche devraient maintenant préparer un programme transitoire et donner de réponses concrètes aux questions liées aux modalités d’une sortie éventuelle de la zone euro, si les intérêts du peuple l’exigent, et sous ses propres conditions. La sortie de la zone euro, qui est une évolution probable, ne signifie pas la catastrophe. Au contraire, le chemin de la Troïka et de ses représentants locaux, constitue la vraie catastrophe, qui condamne à la misère la majorité des Grecs au jour le jour, qui détruit les services publics, comme la santé et l’éducation, qui accentue les inégalités sociales et les réactions xénophobes et qui garde en otage les vies de la majorité afin de servir la rentabilité des plus riches.
Dans ce contexte, il n’existe pas de solutions faciles. Les élections constituent un premier pas, mais la lutte continue ensuite. Nous allons continuer de lutter, avec le peuple grec dans les rues et aux grèves, pour un soutien encore plus massif du peuple belge en faveur de l’annulation des mémoranda, et dans le but de construire une vraie solidarité européenne.
LE 17 JUIN C'EST À NOUS DE DÉCIDER.
ON CONTINUE LA LUTTE CONTRE LA DICTATURE DES MULTINATIONALES AVEC LES PEUPLES DE TOUTE L’EUROPE
C'est quoi tout ces fantaisie. Tout ce qui à trait à l'information c'est fond blanc et couleur noir basta pour le reste!!!
ReplyDeleteUne information dois être visible, claire précise et lue par n'importe quelle internaute de toutes ages, sans qu'il éprouve la moindre difficulté.
Je suis sure d'une chose peu de personne lisent votre sujet en entier tout comme moi.
Commencer déjà à appliquer c'est règle pour être pris au sérieux.