Saturday, May 15, 2010

La faillite capitaliste sera payée en monnaie de révolte!


La coalition de l’UE et du FMI, sous le prétexte de la crise économique qui touche la Grèce en ce moment, essaye d’imposer des mesures qui constituent des attaques féroces contre le peuple grec.
Les mesures impopulaires lancées par le gouvernement grec et dictées par le FMI: suppression du 13ème et 14ème salaire (qui fait office de congés payés en Grèce) dans la fonction publique, suppression des 13èmes et 14èmes retraites et augmentation de l’âge de départ à la retraite, flexibilisation à outrance des conditions salariales et baisse du financement des services publics (école, université, hôpitaux etc). A cela s’ajoute, la montée du chômage et une précarisation de tous les travailleurs.
Au-delà de la violence policière et étatique, on assiste à une propagande des médias grecs et internationaux ayant pour but de réprimer les mouvements sociaux des travailleurs qui demandent de la justice sociale. Les médias présentent les manifestations en Grèce comme des manifestations animées par des minorités, alors qu’il s’agit des plus grandes manifestations depuis la chute des colonels en ’74 (la semaine dernière, plus de 200 000 personnes ont manifesté au centre d’ Athènes contre les nouvelles mesures). De plus, la mort de trois travailleurs de la banque Marfin est utilisée pour discréditer le mouvement social. Ces travailleurs ont été forcés par le patronat à ne pas faire la grève et rester dans la banque, c’est un événement tragique, hostile envers le mouvement de masse qui se développe actuellement. Nous luttons pour, et non pas contre, la vie. Cet événement ne peut pourtant pas discréditer ce mouvement dynamique qui remet en question l’ensemble des politiques suivies par tous les partis politiques ces dernières années.
La question ne concerne pas uniquement la Grèce, le problème de la dette grecque s’insère dans le contexte de la crise économique et sociale mondiale du capitalisme. Alors que d’autres Etats européens, hors zone euro, font déjà les frais de la politique de casse sociale du FMI (Lettonie, Lituanie, Roumanie), d’autres pays peuvent suivre: dans un premier temps le Portugal, l’Espagne et l’Italie puis l’Irlande, l’Angleterre et la France. Les gouvernements européens essayent de puiser dans cette crise des arguments pour imposer leurs politiques de casse sociale, de diminution des salaires et de démantèlement des protections sociales, au profit des grandes entreprises et des organismes financiers.
Face à ces attaques, il y a un vrai besoin de construire un mouvement de masse qui affirmera qu’il n’est pas aux travailleurs, aux retraités et aux jeunes de payer leur crise. La lutte en cours sera attaquée de plus en plus durement par les Etats européens et les institutions dominantes et c’est pour cela que le mouvement devra pouvoir prendre la relève et se battre contre le fil rouge des attaques.

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