Les travailleurs et les employés du métro d'Athènes, du train urbain et du tram doivent affronter une quatrième vague de coupes salariales en deux ans. Leurs revenus ont déjà été réduits de 45%. A présent, le gouvernement veut abolir leur convention collective qui prévoit des salaires minimum spécifiques à ce secteur et imposer une grille de salaires uniforme pour tous les travailleurs dans le secteur public. Les travailleurs veulent défendre leur convention collective. Après avoir protesté de toutes les manières possibles sans résultat, ils sont à présent en grève depuis plus de 8 jours.
Le représentant du syndicat des employés du métro d'Athènes Antonis Stamatopoulos explique: "On travaille 24h sur 24 dans des conditions difficiles. Ne devrait-on pas avoir droit à un supplément pour travailler les week-end et les jours fériés? Nous sommes des techniciens, des plombiers, des électriciens. Je ne suis qu'un technicien et j'ai un niveau d'éducation de base. Je travaille depuis plusieurs années et selon la nouvelle grille de salaires, je ne vais plus toucher que 600 euros" [Link in Greek]
Le syndicat de Attiko Metro SA, la compagnie qui supervise les travaux d'extension du réseau, est aussi en grève à cause des baisses de salaire et des licenciements à venir.
Les médias dominants essayent de monter l'opinion publique contre les grévistes. Ils les accusent de ne pas respecter les besoins en transport public des citoyens. Bien entendu, ils oublient toujours de mentionner les projets du gouvernement d'augmenter fortement le prix des titres de transport.
Le gouvernement traite les grévistes de privilégiés qui sont payés pour leurs jours de grève. Il soutient également que les employés gagnent plus de 4000 euros par mois. Les grévistes ont prouvé qu'il ne s'agit que de propagande gouvernementale. Stamatopoulos lui-même a fait l'objet d'une agression de la part d'une dizaine d'inconnus menés par un syndicaliste soutenant le PASOK (un des partis de la coalition au pouvoir en Grèce) [Link in Greek]
Suite à une décision du tribunal qualifiant la grève d'"illégale et abusive", le gouvernement a ordonné la réquisition des grévistes qu'il menace de licencier. Les grévistes ne sont pas intimidés et poursuivent leur mobilisation.
Nous soutenons leur lutte et exprimons notre solidarité envers leurs revendications légitimes.Nous soutenons de tout coeur les travailleurs en lutte pour préserver leur convention collective, des rémunérations et des conditions de travail décentes.Nous soutenons toutes les grèves et les luttes des travailleurs et des chômeurs frappés par l'austérité.
Seule une lutte déterminée à grande échelle peut mettre fin à ces politiques et à la répression.
LE POUVOIR AU PEUPLE - SOLIDARITE AVEC LES GREVISTES